Depuis les manifestations de 2019, la culture du zine à Hong Kong est devenue plus populaire 1 : si certain·e·s ont réalisé des zines pour diffuser des informations sur les premiers secours lors des manifestations, d’autres se sont intéressés aux traumatismes collectifs et aux émotions intenses suscitées par le mouvement de contestation. Ces zines indépendants permettent à des artistes et aux militant·e·s marginalisé·e·s de contourner la censure imposée par les institutions en place et de pouvoir exprimer leurs idées comme bon leur semble.
Les zines existent cependant depuis longtemps à Hong Kong. Elaine Lin, responsable de la collection de l’Asia Art Archive 2 basée à Hong Kong, qui comprend une bibliothèque de zines, a étudié le développement du zine de Hong Kong indépendamment des sous-cultures punk occidentales, elle remarque qu’avant 1991, lorsque les relations homosexuelles privées, non tarifées et consensuelles entre adultes, étaient encore criminalisées, les homosexuels de Hong Kong créaient des zines pour communiquer entre eux et elles et pour créer une communauté. 3
Publié en novembre 2020, Ourself (我哋) a rejoint cette longue tradition, avec une série d’entretiens, de portraits et de compilationss centrés sur les opinions et les expériences des homosexuel·le·s de Hong Kong. Harmony Yuen (éditrice) et Joce Chau (traductrice et photographe) nous parlent de leur vision et de leur démarche, en soulignant notamment l’importance de représenter la diversité des expériences au sein de la communauté queer, et le besoin de projets plus intersectionels qui situent les identités queer par rapport à la race, à l’ethnicité et au handicap.
Pouvez-vous nous parler de la genèse et de l’histoire de Ourself ?
Harmony — La raison la plus évidente à l’origine de la création de Ourself est que Hong Kong n’a pas beaucoup de magazines ou de zines sur les questions LGBTQ+. L’idée extrêmement simple qui nous est venue à l’esprit a été de créer un zine, avec une équipe de rédacteurs LGBTQ+, pour et sur la communauté. Joce et moi sommes toutes deux en dernière année de littérature comparée à l’université de Hong Kong, et nos rédacteurs et rédactrices sont également des ami·e·s de l’université. C’est vraiment une initiative qui prend corps à la base.
Les zines ont gagné en popularité à Hong Kong ces derniers temps. En quoi pensez-vous que ce type de publication spécifique est le mieux adapté à votre projet ?
Harmony — Je pense que cela nous donne plus de liberté et de possibilités d’expression : par exemple, si nous faisions une revue traditionnelle, nous aurions pu être confrontés à de nombreuses contraintes, et de nombreuses dépenses. Mais avec un zine, nous pouvons tout faire nous-même en partant de zéro. Joce a réalisé les photos et la traduction anglaise. Nous avons un·e autre ami·e qui est responsable de la mise en page et des illustrations. Nous avons aussi envoyé des courriels aux librairies indépendantes et aux bibliothèques universitaires de la ville, qui étaient toutes heureuses de recevoir le zine, ou de l’ajouter à leurs collections. Nous n’avons fait face à aucune censure tout au long de ce processus. Tout cela fait partie de la magie de la création d’un zine.
Joce — Je vois le zine comme une forme de publication très libre que tout le monde peut s’approprier. Et je crois que c’est ce à quoi nous voulions que notre publication ressemble : quelque chose qui vient des individus partie prenante de la communauté, au lieu de quelque chose qui est imposé de haut en bas. C’est tout simplement plus indépendant et plus authentique de proposer des expressions de cette manière.
Il y a deux ans, certains livres pour enfants LGBTQ+ ont été retirés du circuit des bibliothèques publiques de Hong Kong 4. Nous craignons ce genre de censure rétroactive, nous avons donc voulu faire un projet qui soit indépendant et éviter de devoir modifier notre contenu pour le rendre compatible avec le cadre dominant de ce qui est « acceptable ».
Harmony — Cela explique aussi pourquoi nous avons voulu faire une publication sous forme imprimée, au lieu de juste gérer un compte communautaire sur Instagram par exemple. Nous voulons que les voix queer occupent un espace physique à Hong Kong, dans les librairies et les bibliothèques, et pas seulement sur des plateformes virtuelles où elles peuvent être effacées et réduites au silence très rapidement.
Pour les personnes qui n’auront peut-être pas la chance de pouvoir lire Ourself comment pouvez-vous décrire le zine ?
Harmony — La couverture est translucide, avec un dessin d’une porte. Ce que nous voulions faire dans ce premier numéro c’est ouvrir cette porte, pour permettre à la lumière de pénétrer dans le placard, et pour les personnes qui pourraient être en train de découvrir leur genre et leur sexualité. Ce numéro s’intéresse en particulier aux jeunes LGBTQ+ de Hong Kong qui peuvent être très renfermés ou qui n’ont pas la possibilité de parler à leurs parents et à leur famille de leur identité de genre et de leur orientation sexuelle.
Le contenu du zine est composé d’une série d’entretiens et de photographies de membres de la communauté LGBTQ+ de Hong Kong, à propos de la façon dont ils et elles vivent leurs relations. Et par relations, nous entendons non seulement les relations amoureuses, mais aussi les amitiés queer, platoniques. Nous voulons inclure les personnes qui recherchent des relations occasionnelles sur des applications de rencontre, et celles qui ne ressentent pas d’attirance romantique ou sexuelle pour qui que ce soit.
Que voulez-vous apporter avec cette publication ? Autrement dit, quels impacts souhaitez-vous que le zine ait sur vos lecteurs et lectrices et sur le discours LGBTQ+ à Hong Kong ?
Harmony — Je pense que cela a été un processus thérapeutique, non seulement pour les lecteurs, mais aussi pour nous-mêmes : l’équipe éditoriale, les personnes interrogées et leurs ami·e·s. Je me souviens que lorsque nous avons interviewé l’un des couples du zine, ils m’ont envoyé un texto un soir avant notre rendez-vous pour me dire qu’ils se disputaient beaucoup à ce moment-là. Et ils voulaient que nous organisions une session où ils pourraient s’écrire une lettre. C’est vraiment intéressant de voir comment la réalisation de ce zine est aussi quelque chose de thérapeutique non seulement pour les lecteurs, mais aussi pour les personnes rencontrées.
C’est la collecte de leurs histoires personnelles. C’est aussi un processus très libérateur de convaincre les personnes interrogées de croire en la valeur de leurs histoires, que les gens veulent en entendre parler. Ils peuvent penser que c’est très trivial, mais nous voulons les convaincre que ces histoires sont en fait très importantes, que ces histoires personnelles sont politiques dans une société patriarcale hétéronormative comme Hong Kong.
Joce — L’un des aspects que nous voulions voir apparaître dans le zine est la construction d’une communauté par le biais d’une recherche sur des expériences auxquelles nous pouvons nous identifier. Nous pouvons utiliser le zine comme un espace pour échanger ces expériences entre nous, et explorer comment nous pouvons amplifier la voix de chacune d’entre elles. Il existe des organisations et des communautés de défense des LGBTQ+ à Hong Kong, mais elles sont isolées les unes des autres : nombre de ces organisations ou de ces communautés sont très spécialisées dans la prise en charge de besoins et autour d’identités spécifiques, et se réunissent rarement pour parler de nos luttes communes et de nos différences. Nous espérons que le zine pourra ouvrir l’espace pour de tels échanges et pousser à la coalition et à la solidarité.
Nous voulons souligner que nous sommes nombreux et nombreuses dans la communauté queer, et que certain·e·s d’entre nous sont marginalisé·e·s au sein même d’une communauté marginalisée. Par exemple, les personnes trans ont des expériences et des luttes spécifiques dont les autres composantes de la communauté queer ne sont pas conscientes.
Comment avez-vous sollicité et géré les différentes histoires qui sont publiées dans le zine ?
Harmony — Nous avons passé beaucoup de temps à arranger les histoires pour qu’elles aient du sens à la fois au niveau individuel et misent côte à côte. Nous avons beaucoup utilisé les médias sociaux pour solliciter des histoires. J’ai ouvert un compte anonyme sur Butterfly 5, l’application lesbienne locale, pour recruter des interviewés et voir si quelqu’un serait intéressé à se joindre à nous. Nous avons également contacté quelques comptes Instagram spécialisés dans l’éducation sexuelle à Hong Kong afin de publier des annonces pour nous. Par ailleurs, certaines des personnes interrogées sont nos propres ami·e·s.
Il a été difficile au départ de convaincre les personnes interrogées potentielles de nous confier leur histoire. Il était important pour nous de nous assurer que nous les traitions avec respect, que nous protégions leur vie privée et que nous étions transparentes sur notre fonctionnement. Par exemple, avant de nous rencontrer en personne pour les interviews et les photographies, nous avons demandé aux personnes interrogées si elles avaient des limites ou des éléments déclencheurs qu’elles souhaitaient nous faire connaître à l’avance. Et même après l’entretien, ou pendant l’entretien, s’il y avait quelque chose dont elles ne se sentaient pas à l’aise de parler, ou si elles préféraient que certains contenus soient retirés du récit, nous nous sommes fait un devoir de respecter leurs souhaits.
Nous avons opté pour ce niveau de précaution parce que, en tant que membre de la communauté LGBTQ+ également, nous avons une compréhension des enjeux. Les personnes de moins de 30 ans, dans le groupe démographique des personnes que nous avons interrogées, peuvent avoir beaucoup d’inquiétudes lorsqu’il s’agit de parler à leur famille ou à leurs ami·e·s à l’école.
Joce — Nous avons également décidé d’écrire le zine en deux langues, au lieu de nous concentrer sur une seule langue, car Hong Kong est une ville bilingue, et il y a en fait bien plus que deux langues qui sont parlées ici 6.
Harmony — Il y a aussi une séparation entre les activistes et les groupes de défense des droits des Cantonais et des anglophones à Hong Kong. De nombreuses petites organisations de base n’ont pas le budget nécessaire pour engager des traducteurs professionnels, donc elles produisent des documents qui sont écrits soit en anglais, soit en chinois.
Joce — Nous avons passé beaucoup de temps à nous assurer que nous avions inclus différents types d’identités et d’expériences parmi nos interviewés parce qu’il n’y a pas beaucoup de plateformes qui mettent l’accent sur la diversité des expressions queer. Nous avons recherché dans les recoins des médias sociaux, en utilisant des hashtags en anglais et en cantonais pour trouver ces personnes qui pourraient être intéressées à partager leurs histoires avec nous.
Nous avons eu la chance de trouver des personnes qui ont accepté de nous accorder des entretiens, mais qui ne s’identifient pas comme des Hongkongais locaux ou qui appartiennent à des minorités ethniques de Hong Kong. Même dans la communauté queer de Hong Kong, les gens supposent parfois que tous les membres de cette communauté sont forcement d’origine chinoise.
Il est important que le zine s’intéresse à l’intersection entre les identités queer et les identités raciales et ethniques marginalisées parce qu’il n’y a pas beaucoup de discussions critiques solides à ce sujet dans le discours public dominant à Hong Kong.
Harmony — La dernière interview du zine présente une conversation entre deux amis queer, E. et B. Je me souviens de cette citation de E. : « Je trouve réconfortant de ne pas avoir à expliquer des choses à B. l’ami, que ce soit ma sexualité, mon genre, un certain jargon que les hétéros ne comprendront pas, ou vraiment juste ce que c’est que d’être une personne non-locale et non-cishet 7 dans un endroit étranger. Il y a une entente tacite entre nous que je trouve belle ». Cela en dit long sur leur relation, et sur les personnes qui sont perçues comme non locales à Hong Kong.
Les Hongkongais traditionnels adorent demander aux personnes des minorités ethniques de Hong Kong si elles s’identifient comme Hongkongais, ou si elles ont un sentiment d’appartenance à Hong Kong. Je trouve ces questions très condescendantes. Même dans le mouvement social, les gens sont du genre à dire « 利君雅係香港人過香港人 » (« Nabela Qoser est plus hongkongaise que les hongkongais »). 8 Je veux dire, bien sûr qu’elle l’est hongkongaise. Mais les personnes des minorités ethniques ne sont pas tenues d’en faire « plus » que le reste d’entre nous.
Joce — Nous voulons inclure des expériences comme celles de B., mais aussi ne pas trop les séparer de la communauté queer de Hong Kong, car il y a déjà tant de distinctions inutiles que nous instaurons au sein même de nos communautés. Nous pensons que nous devons nous défendre mutuellement les uns et les autres. Par exemple, je ne comprends pas pourquoi la Hong Kong Pride 9 et la Migrants Pride 10 doivent être deux initiatives distinctes. Les migrant·e·s font partie de Hong Kong, et nous voulons donc mettre en lumière leurs luttes sans les symboliser. En recherchant des expressions les plus diverses possible de la communauté queer, nous remettons en question l’image statique et singulière de ce à quoi ressemble la communauté à Hong Kong.
Une des histoires racontée dans le zine est celle de Ming, une femme trans. Elle a mentionné des pratiques trans-exclusives qu’elle a expérimentées avec une application locale de rencontres lesbiennes. En dehors de Hong Kong, il y a eu beaucoup de discussions et de débats contre les féministes radicales trans-exclusives (TERF) qui déclarent que certains « espaces sûrs » devraient être réservés aux femmes cis 11. Comment voyez-vous l’histoire de Ming s’ajouter au discours public à Hong Kong, ou plus largement, au discours transnational sur la trans inclusion ?
Joce — Notre histoire de Ming se concentre davantage sur la façon dont la communauté queer au sens large se rapporte aux trans, plutôt que sur la façon dont le courant dominant regarde la communauté queer. Je pense que dans le contexte de Hong Kong, il est en fait difficile de dire où se positionne la communauté trans au sein de la communauté queer globale. Pour le grand public, il y a de nombreux obstacles dans la façon dont nous représentons les transgenres selon leurs termes, et dans la façon dont les transgenres sont invisibles dans le contexte social plus général. Alors que nous adoptons une compréhension plus progressive des personnes trans dans notre communauté, certaines parties de la communauté trans restent invisibles. Par exemple, beaucoup d’entre nous voient encore le genre à travers un cadre binaire, et cela exclut beaucoup de gens qui ne se conforment pas au genre. Je pense qu’il y a beaucoup à faire en termes de reconnaissance ou de création d’espaces protégés pour la communauté trans.
Harmony — Je suis vraiment heureuse que Ming ait participé à ce projet. Elle s’identifie comme une lesbienne trans, et certaines personnes ne comprennent pas pourquoi une femme trans serait aussi attirée par les femmes. Je me souviens d’avoir discuté avec Ming des pratiques trans-exclusives des applications de rencontre pour lesbiennes. Elle a trouvé que ce type de contrôle des applications de rencontre pour lesbiennes était une arme à double tranchant. Il est également arrivé que des hommes cis prédateurs créent des comptes sur l’application pour piéger des jeunes femmes. Pour éviter que cela ne se produise, et pour consolider la communauté, Butterfly vérifie l’identité féminine des utilisatrices en leur demandant de soumettre un test vocal. Cette pratique exclut les femmes trans, car toutes les femmes trans n’ont pas une voix qui passe pour celle d’une femme cis au près des administrateurs de l’application.
Selon les termes de Ming : « Ils voulaient d’une part garantir un espace sécurisé pour les lesbiennes, mais cette politique a également exclu certaines femmes trans. Lorsque vous voulez entrer dans un groupe “pur” [une communauté pour les femmes lesbiennes], vous devez envoyer des photos pour prouver que vous êtes une “pure lesbienne” avec des cheveux longs. De telles politiques sont exclusives, mais si vous entrez dans un groupe composé de personnes de toutes les catégories, la dynamique peut être très différente. Il s’agit toujours de trouver un équilibre entre le maintien d’un espace protégé et le risque d’exclusion de certaines communautés. »
Joce, avez-vous quelque chose que vous voulez partager à propos des photographies que vous avez faite pour le zine, en particulier sur la façon dont vous avez représenté les personnes homosexuelles ?
Joce — Les grands médias de Hong Kong présentent souvent les histoires de personnes homosexuelles comme des histoires à dormir debout. C’est soit un récit utilisé pour susciter la sympathie, soit une représentation qui méprise, hyper-sexualise ou fétichise les personnes queer. Je voulais lutter contre ces tendances dans mes photographies des personnes rencontrées.
Je ne voulais pas que les personnes interrogées aient l’impression qu’elles doivent se comporter d’une manière particulière pour signaler qu’elles sont homosexuelles. Je voulais juste capturer la représentation la plus authentique et la plus réelle d’elles dans l’espaces public, parce que c’est quelque chose que nous ne voyons pas souvent à la télévision ou dans les films grand public.
Je veux aussi mettre l’accent sur quelque chose de positif dans leur vie et leurs relations. Bien sûr, le combat pour être queer dans une société normative est réelle, mais je voulais aussi montrer comment la vie des queers peut être joyeuse, et qu’elles peuvent exister de manière désinvolte et naturelle comme tout le monde.
Quelles réalités voudriez-vous le plus inclure dans un deuxième numéro ?
Harmony — Nous voulons inclure plus de personnes anglophones, et aussi mettre en avant plus de personnes queer ayant un handicap mental ou physique, ce qui constituent une partie importante de la communauté.
Joce — Nous voulons vraiment aborder l’intersection entre handicap et LGBTQ+ dans notre prochain numéro. Nous voulons montrer des réalités qui sont marginalisées au sein même de communautés elles-même marginalisées.
Postscriptum
Depuis cet entretien Ourself n’a pas encore sorti son second numéro, mais le premier qui était épuisé a été réimprimé. La période de pandémie et le contexte politique local n’aidant sans doute pas.
Début 2021 un calendrier illustré par Tiff C a aussi été publié. Plusieurs rencontres publiques ont été organisées, dont une à l’Université de Hong Kong (HKU), et une autre conjointement avec la Queer Reads Library. Il y a eut aussi que quelques ateliers et forum qui se sont tenus en divers lieux pour la communauté queer.
Il est possible de suivre la petite équipe de Ourselfs sur Instagram, Twitter et cette page Linktree.
Traduction d’un article publié sur Lausan. Texte inédit en français. Les notes de bas de page et les liens externes sont pour l’essentiel de notre fait. Le texte est sous le copyright de Sharon Yam ; les images sont sous copyright Ourself et Joce Chau, ils sont reproduit ici au titre du Fair Use à savoir un usage loyal, raisonnable et acceptable.
- « In Hong Kong, Protestors Are Using Zines to Get Their Messages Out », Hyperalergic, 29 août 2019.|↩
- Asia Art Archive est une ONG de Hong Kong créée pour collecter, préserver et rendre accessible l’art contemporain de l’Asie.|↩
- « Zines : The Rise of Hong Kong’s Underground Publications », Zolima, 23 mai 2019.|↩
- Children’s books with LGBTQ themes disappear from shelves at Hong Kong libraries amid pressure from anti-gay group, Hong Kong Free Press, 20 juin 2018. Ce événement est aussi abordé dans l’entretien avec la Queer Reads Library que nous avons traduit.|↩
- Butterfly est la plateforme sociale la plus populaire pour les lesbiennes à Hong Kong : « nous fournissons un espace de discussion gratuit, et les utilisatrices peuvent également trouver avec précision leur partenaire grâce aux fonctions de messagerie et de chat ». Existe pour iPhone et Android.|↩
- Hong Kong est officiellement un territoire bilingue : cantonais et anglais. Dans les fait il y a de nombreuses personnes qui parlent le mandarin, ou d’autres langues locales chinoises, mais aussi l’indonésien ou le philippin chez les migrants. Par ailleurs, le système d’écriture utilisé pour le cantonais est le chinois traditionnel, qui est substantiellement différent du chinois simplifié utilisé en Chine continentale.|↩
- Cishet, utilisé à la fois comme adjectif et comme nom, décrit une personne qui est cisgenre et hétérosexuelle. C’est-à-dire si elle s’identifie au sexe qui lui a été attribué à la naissance, et attirée exclusivement par des personnes du sexe opposé. Les personnes cishet ne font pas intrinsèquement partie de la communauté LGBT+ ou queer mais peuvent s’identifier comme des alliés. Source : The Queer Dictionary. Voir aussi la fiche Wikipedia sur la Cisidentité.|↩
- Nabela Qoser est une journaliste d’origine pakistanaise de Hong Kong. Elle est connue pour ses questions abruptes, posées en cantonais, aux représentants du gouvernement et pour son approche conflictuelle à l’égard de la cheffe de l’exécutif Carrie Lam à l’époque des manifestations de 2019.|↩
- Voir le site de la Hong Kong Pride.|↩
- Voir la page Facebook de Migrants Pride de Hong Kong.|↩
- « For Women Only, pt. 2 », podcast Hi Phi Nation, 11 mai 2019. La page contient aussi quelques liens vers des textes et tribunes féministes contre les TERF.|↩